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La Réforme Des Forces de L’ordre, un Rêve Tant Attendu !

Dr. Abdalmonem Elfadil
Abdalmoneimalfadil@gmail.com

Les appels croissant à réformer l’armée ne cessent d’augmenter dont celui d’Abdalwha et Alhilou signé à Kawda il y a quatre jours. D’ailleurs, pendant la révolution que le Soudan a connue, les manifestants scandaient : “l’armée est pour le Soudan; l’armée n’appartient pas aux KAISANS” 1. En outre, l’accord de la paix signé à Juba préconise l’élaboration d’une armée dotée d’une doctrine plutôt nationale que partisane. À cet égard, le congrès américain a ratifié une loi sur la Transition Démocratique et la Transparence Financière 2020 pour concrétiser les objectifs de la période de transition dont la réforme de l’armée. Il faut noter que l’ONU a, dans ce cadre, envoyé une mission politique qui est opérationnelle depuis le 2 avril.

En fait, il est primordial de réformer les forces de l’ordre pour mettre fin aux ingérences des partis politiques au sein d’elles et donc contrer toutes tentatives futuristes de putschs. Cependant, avant de les réformer, il faut que certains soudanais et élites en particulier changent leur perception vis-à-vis aux rôles attribuées aux forces proprement dites en les mettant et la patrie à l’abri de tout règlement des comptes politiques. En effet, tous les coups d’État 1958, 1969, et 1989 avaient pour incubation une force civile de formes différentes: politique et/ou oligarchique/théologique ce qui met l’armée et l’incubation dans le même pied d’égalité en matière d’accusation d’avorter les tentatives démocratiques au Soudan depuis l’indépendance. Aussi, la réforme des forces de l’ordre implique aussi la réforme des partis politiques !

En quête de cette fin réformiste, le gouvernement doit mettre en esprit la distinction entre une aide et une ingérence portant atteinte à la souveraineté nationale

(1) KAISAN: est surnom attribué aux partisans de l’incubation idéologique du régime d’Albashir.)

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